Dès que l’on parle de sport de défense, la boxe s’impose rapidement. C’est certainement l’un des plus vieux sports du monde pratiqué par l’homme quel que soit son pays. Si à l’origine, elle était pratiquée dans la rue, elle a depuis le XIXème siècle pris progressivement ses lettres de noblesse, sous diverses formes. En effet, quand nous parlons boxe, nous devrions en parler au pluriel. Si la plus connue est la boxe anglaise, elle n’est pas la seule forme de boxe. En France, la boxe prend le nom de savate et se pratique aussi en utilisant ses jambes pour porter les coups. La boxe thaï, quant à elle, permet d’utiliser les coudes et les genoux. Et n’oublions pas le kickboxing, la petite dernière-née de la boxe. Alors comment faire pour s’y reconnaitre et savoir qu’elle est celle qui vous convient ? Que vous soyez homme ou femme, vous avez le choix !
La boxe anglaise
C’est certainement celle qui a été le plus pratiquée en salle depuis le XIXème siècle. Régie par les règles du Marquis de Queensberry, c’est elle qui est à l’origine de la boxe actuelle. Les 15 règles se base sont les suivantes :
- Tous les combats se dérouleront sur un ring de 7,32 m, sur un terrain ou sur une estrade.
- Il est interdit de lutter au sol, de se projeter ou de se tirer à terre. Les rounds durent trois minutes, avec une minute de repos entre chaque round.
- Chaque concurrent choisit un arbitre, et les deux arbitres définis vont en choisir un troisième.
- Pour tous les combats, deux personnes sont en charge du chronomètre, ce n’est pas le travail de l’arbitre que de vérifier le temps
- Si un combattant tombe parce qu’il est blessé ou fatigué, ou pour toute autre raison, il doit se remettre sur pieds sans aucune aide. Il aura 10 secondes pour se remettre debout. Son adversaire, devra rester dans son coin. Lorsque l’opposant se relève, le combat peut reprendre jusqu’au terme des 3 minutes du round. S’il ne se tient pas sur ces deux jambes dans le temps imparti, son adversaire est déclaré vainqueur.
- Quand un boxeur contre les cordes ne touche pas le sol, il est jugé “à terre” par l’arbitre. Personne, ne peut monter sur le ring pour l’aider.
- Si le combat est stoppé par un incident quelconque, l’arbitre ou le teneur de paris, désigne l’endroit et la date d’une prochaine rencontre pour finir le combat. Elle devra avoir lieu aussi rapidement que possible.
- Si un combattant tombe sous les coups de son opposant au cours du combat, pendant les 10 dernières secondes d’un round, alors on peut l’aider à se relever pour reprendre.
- Il y a une minute de repos qui sépare chaque round, aucun coup ne sera permis pendant ce temps de repos.
- Les gants doivent être de bonne qualité et parfaitement neufs. Si l’un des gants s’abîme ou se détache de la main du boxeur, il peut être remplacé à l’appréciation de l’arbitre. Les chaussures avec clous ne sont pas autorisées sur le ring. Un combattant qui pose un genou à terre sera compté. Son adversaire ne doit pas le frapper à ce moment-là, sinon il perdra la récompense. On ne frappe pas un homme à terre.
- Pour tous les combats, la somme acquise lors des paris ne sera payée qu’après le résultat donné par l’arbitre. Si un des boxeurs quitte le combat sans explication, et surtout sans avoir demander une pause à l’arbitre, il est désigné perdant.
- Il perdra aussi le combat s’il quitte le ring avant que l’arbitre n’ait donné sa décision.
- Les seconds des boxeurs n’auront rien à dire aux arbitres pendant la rencontre ; ils devront se comporter dignement dans le respect du sport, et leur avis ou leurs observation en cours de combat ne seront pas les bienvenues. Un arbitre peut stopper un combat s’il ne s’estime pas respecté.
- Si l’un des combattants, pour éviter le combat, se jette au sol alors qu’il n’a réellement reçu aucun coup, que le combat en soit au premier ou au dernier round, il sera désigné perdant. Toutefois, s’il chute en évitant d’être maintenu par son opposant, alors le combat pourra continuer. La somme des paris est conservée par les organisateurs jusqu’à l’annonce du résultat, sauf si les juges ne sont pas tous du même avis. En cas de report du combat, si l’un des concurrents ne vient pas, le boxeur présent sur le ring récoltera la récompense sans combattre.
- Dans un match où le nombre de round est stipulé au débat, l’arbitre aura la possibilité d’ajouter des rounds supplémentaires au combat jusqu’à ce que l’un des deux boxeurs ne soit plus en état de lutter ou abandonne.
Des catégories de poids y ont été définies aussi : Poids lourds, plus de 71.667 kg ; Poids moyens, moins de 71.667 kg ; Poids légers, moins de 63.503 kg.
La boxe française
La savate est aussi apparue au XIXème siècle. Née dans les rues de Paris, cet art du combat utilisait principalement des frappes avec les jambes. Curieusement, la savate a repris des termes de l’escrime, ainsi les boxeurs sont appelés des tireurs. La boxe anglaise l’a influencée et les coups de poings s’y sont ajoutés. Elle est devenue le sport de combat pieds-poings de référence en Europe. Pour la petite histoire, la série télévisée « Les brigades du Tigre » fait référence à des entrainements à la savate qui était réellement le sport de combat pratiqué par la vraie brigade. Après une perte de vitesse entre les deux grandes guerres, elle a repris ses lettes de noblesse depuis 1966, grâce à quelques passionnés.
La boxe Thaï
Très ancienne et pratiquée en Asie, la boxe Thaï, aussi appelée muay-thaï, offre une plus grande diversité de coups. Utilisant les pieds et les poings, comme pour les boxes européennes, elle permet de taper aussi avec les coudes et les genoux. Vous l’avez compris, c’est une boxe qui fait travailler le corps en entier. Longtemps considérée comme très dangereuse par les Européens, elle s’est largement démocratisée ces dernières années et il n’est pas rare de trouver un club pas trop loin de chez vous.
Considéré à tort comme un art du combat sans règle, cette boxe est aussi très codifiée. Ainsi, pour exemple, les matchs officiels se déroulent en cinq reprises de trois minutes avec eux minutes de repos entre chaque round. Des points sont attribués en fonction de différents critères comme la technique, la précision ou la puissance de chaque coup.
Le kickboxing
Très récent, cette boxe est née dans les années 1960 aux États-Unis. Elle est constituée par un mélange de boxe anglaise et française. Le kickboxing américain utilise ainsi les pieds et les poings. Une autre inspiration japonaise, celle-ci, ajoute l’utilisation des genoux et des coudes. Très médiatisée par des tournois comme le K-1 World Grand Prix ou le K-1 World Max, il est très pratiqué par des vraies stars de la MMA. Spectaculaire, elle attire le public et les sportifs de tous poils.